Comment devenir coiffeur(se) à domicile en auto-entreprise ?

Professionnel du soin et de l’hygiène des cheveux, le coiffeur exerce un métier technique (coupe, lissage, coloration, mèches, soins).

Ce métier nécessite aussi un bon sens artistique. Le coiffeur styliste-visagiste peut proposer une coupe, quelques mèches colorées, selon la forme du visage de son client, de son style.

 

Pourquoi devenir coiffeur(se) à domicile indépendant(e) ?

Le coiffeur peut être salarié ou à son compte dans un salon de coiffure mais depuis quelques années, la coiffure à domicile a le vent en poupe.

De plus en plus de coiffeurs, après quelques années d’expérience, décident d’exercer leur profession au domicile de leurs clients mais aussi sur leur lieu de leur travail, au sein d’établissements accueillant des personnes âgées, ...

 

Les avantages d’une prestation à domicile

Pour les clientes

Si certaines personnes aiment se rendre dans un salon de coiffure pour s’offrir un temps à soi, dans un cadre qui est loin du train-train quotidien,

d’autres clients préfèrent et optent pour la prestation à domicile car elle offre des avantages multiples :

- les tarifs sont beaucoup plus attractifs

- ils n’ont pas à confier la garde de leur(s) enfant(s) en bas-âge

- ils ne souhaitent pas ou ont des difficultés à se déplacer (personnes âgées ou présentant un handicap)

- ils aiment avoir une relation privilégiée avec le coiffeur (la clientèle a toujours le même coiffeur, ce qui n’est pas systématique dans les salons de coiffure)

 

Pour les coiffeurs

Certains coiffeurs veulent exercer à leur compte mais n’ont pas les moyens financiers d’avoir un salon de coiffure.

La coiffure à domicile permet au professionnel de la coiffure d’être réellement indépendant : gestion de son activité, organisation de son temps de travail, choix du matériel et des produits utilisés,...

Loin de la routine et des contraintes du salon de coiffure, le professionnel de la coiffure peut davantage s’épanouir dans son métier.

A noter :

Vous ne pouvez pas effectuer vos prestations au sein de votre domicile, ni au sein d’un camion aménagé. Votre statut de professionnel ambulant n’autorise pas l’installation de matériels professionnels fixes.

 

Comment devenir coiffeur(se) auto-entrepreneur(se) ?

- Etre diplômé d’un CAP coiffure ou d’un diplôme au moins équivalent figurant au répertoire national des certifications professionnelles, comme le Brevet Professionnel (BP) coiffure, le Bac Pro «métiers de la coiffure» ou le BM (Brevet de Maîtrise) coiffure.

- ou avoir au moins 3 années d’expérience professionnelle en qualité de coiffeur dirigeant ou salarié au sein de l’Union Européenne (UE), ou d’un état faisant partie de l’Espace Economique Européen (EEE).

A noter :

Certains produits utilisés contiennent une substance chimique (l’acide thioglycolique). Leur emploi ne pourra être fait que par le coiffeur à domicile qui possède le Brevet Professionnel ou le Brevet de Maîtrise.

- obtenir la carte de commerçant ambulant au motif des déplacements effectués. Elle est délivrée par la Chambre des Métiers et de l’Artisanat (CMA). Son coût est de 15 €. Elle est renouvelable tous les 4 ans.

Si l’activité du coiffeur à domicile auto-entrepreneur s’étend à l’achat et la vente de produits, il devra également s’enregistrer à la Chambre de Commerce et d’Industrie et demander son enregistrement au Registre du Commerce et des Sociétés (RCS).

 

Le régime de la micro-entreprise

- la création d’une micro-entreprise ne nécessite aucun apport en capital

- le coiffeur auto-entrepreneur doit demander une immatriculation auprès du CFE de la Chambre des Métiers et de l’Artisanat.

- La comptabilité est simplifiée. Toutefois, un registre indiquant les recettes et leur source doit être tenu.

- la dispense de la tva. L’apposition -TVA non applicable, article 293 B du CGI- devra être mentionnée sur les factures

- Le chiffre d’affaires doit être déclaré tous les mois (ou trimestres) auprès de l’URSSAF, même si ce dernier est nul pour faute d’activités. Cette déclaration permet de calculer les cotisations sociales.